mercredi 24 avril 2013

Chagall au Musée du Luxembourg

Du 21 février au 21 juillet, le Musée du Luxembourg à Paris expose les œuvres de Chagall  autour du thème "Entre guerre et paix". Thème large puisque les guerres vont rythmer toute la vie de Chagall. 
Voici quelques clés pour comprendre le parcours d'exposition.

En 1914, après 4 ans de formation à Paris, Chagall retourne en Biélorussie pour retrouver Bella avec qui il se marie en 1915. La Russie rentre en guerre et commencent les pogroms et l'exode juif.   Etant employé dans un bureau à Saint-Petersbourg, Chagall échappe aux combats mais il assiste à l'exode, au retour des soldats bléssés,  au va et vient des militaires dans la rue. En 1923, il quitte la Russie définitivement pour Paris où il reste jusqu'à ce que le contexte politique l'oblige à s'exiler aux Etat-Unis. En 1937, les nazis saisissent ses oeuvres dans les collections publiques allemandes pour les présenter dans une exposition "Art dégénéré" à Munich. En 1941, il quitte Paris pour New-York. Les oeuvres qu'il produira à ce moment là, sont marquées par la représentation de la souffrance humaine et plus précisement celle du peuple juif, sous la forme  d'un christ en croix vêtu du talit. En 1944, alors qu'il vit aux Etats-Unis, Bella meurt des suites d'une infection virale. Chagall est effondré et restera un moment sans peindre. En 1949, peu après la fin de la guerre, il retourne en France et y restera jusqu'à sa mort, à Orgeval, en banlieue parisienne puis, à Saint-Paul de Vence, sur la Côte d'azur.

La vie de Chagall s'articule autour de ses déplacements successifs. Tout d'abord, il y a la ville de son enfance, Vitebsk. C'est en Biélorussie, dans cette ville de 60 000 habitants que naît le peintre. Vitebsk est pleine d'églises orthodoxes imposantes comme la cathédrale d'Ouspenski ou celle de la rue Prokowskaîa dont on voit les coupoles et les dômes dans de nombreux tableaux. Les isbas en bois et leurs fermes jalonnent les rues, il y a aussi le pont qui passe au dessus de la Dvina. On retrouve aussi dans les représentations de Vitebsk, la flore russe avec ses forêts de sapins, de bouleaux et ses paysages enneigés. Cette ville renvoie à son enfance et au souvenir, sa représentation est toujours teintée de mélancolie.

Ensuite c'est Paris, "sa ville d'accueil", qui imprègne la peinture de Chagall . La ville est représentée par ses monuments : la Tour Eiffel, Notre-Dame de Paris, les ponts, la place de la Bastille. Les représentations de la ville ne sont pas réalistes mais sont plutôt des évocations poétiques et fantaisistes. Paris c'est la ville où il rencontra ses confrères artistes : Blaise Cendrars, Apollinaire, Delaunay. C'est une part de son identité artistique et c'est aussi sa seconde patrie. Dès 1937, Chagall prendra la nationalité française pour fuir l'antisémitisme d'Europe centrale.

En 1966, Chagall s'installe à Saint-Paul de Vence, sur la côte d'azur. Elle est représentée avec ses remparts et sa tour carrée médiévale, ses paysages maritimes. C'est la ville de la maturité, là où il passera les 20 dernières années de sa vie. Elle est associée à une image de bonheur, d'harmonie et de sérénité.

L'amour est omniprésent dans l'oeuvre de Chagall, l'amour pour sa famille, pour Bella, sa première femme, pour Vava et Virginia Haggard les femmes avec qui il partagera sa vie après la mort de Bella. Le couple, il le sème comme symbole indestructible, ciment de sa vie, patrie dans l'exil. Son couple avec Bella est particulièrement récurrent au sein de l’œuvre : cette femme, il l'adore, il l'admire, c'est "la" femme de sa vie. Ils ont grandi ensemble dans le même petit village Biélorusse. Ils ont beaucoup en commun : à eux deux, ils transportent au fil de leur exil, leur pays, leur culture juive, leurs souvenirs d'enfance. Le couple est la seule structure sociale capable de le protéger, de l'héberger, de lui donner le sentiment qu'il est chez lui ailleurs. Pour lui, son couple est un refuge. Le couple représenté dans l'envol représente aussi la plénitude amoureuse. Les couples hybrides sont eux inspirés du folklore russe, les Loubki, qui sont des personnages aimables, loin des monstres hybrides occidentaux. Le bouquet de fleurs symbolise l'amour, c'est aussi un hommage à Bella qui en apportait beaucoup à la maison. Le bouquet de fleurs symbolise également les moments heureux, les fêtes, l'intimité du foyer.

L'artiste restera sans cesse très attaché à ses racines juives et cela d'autant plus qu'il part de Vitebsk pour fuir les pogroms de la révolution russe. Le juif errant est  d'ailleurs, une figure récurrente dans la peinture de Chagall et représente la fuite  perpétuelle de  son  peuple. Il illustrera la Bible en 1930, se rendra en Palestine en 1931. Il veut maintenir le lien avec ses origines et son identité pendant l'exil. De nombreux éléments de tableaux sont chargés en tradition juive : le menorah ou chandelier à sept branches, la houppa ou dais traditionnel rouge qu'on place au dessus des jeunes mariés, le christ couvert d'un châle de prière juif le talit, Adam et Eve, une ribambelle de personnages bibliques : Abraham, Josué, Moise, Salomon, Noé,.. Dans la peinture de Chagall, le christ est symbole de la souffrance humaine, collective et individuelle et en particulier, symbole de la souffrance des juifs. Le christ en croix est d'ailleurs toujours vêtu du talit. Au sein des tableaux, on rencontre aussi des anges : ils sont soit annonciateurs de catastrophe, soit représentent l'inspiration artistique comme don du ciel, ou encore sont porteurs d'espérance et de paix. Ils sont en tout cas des messagers.

Tout au long des peintures, vous apercevrez, toutes sortes d'animaux : des ânes, des chèvres, des boucs, des poules et des coqs, des oiseaux, des poissons...Le bestiaire de Chagall est constitué d' animaux familiers, d' animaux de la ferme, d' animaux nourriciers, d' animaux  doux,  inoffensifs pour l'homme. Chagall utilisera l'âne, le bouc et parfois le coq pour faire son autoportrait. L'âne, animal doux, patient, docile sera souvent utilisé pour montrer sa soumission  à sa femme Bella .

Le coq et la poule quand à eux ont plusieurs significations. Le coq est utilisé pour son image de reproducteur, comme image de l'amour viril. Les poules et les coqs sont aussi utilisés comme image de rédemption, dans la tradition juive, lors du Grand Pardon, on offrait une poule à chaque femme et un coq a chaque homme, à qui ils avouaient leurs fautes avant de les sacrifier.  Le coq et la poule font aussi parti des souvenirs d'enfance , de la vie à Vitebsk.

Le poisson est lui non seulement  un symbole christique mais aussi un symbole de retour au calme, à la vie. Souvenir des harengs de Vitebsk, symbole du temps qui passe. Aussi plat du sabbat, le poisson fait parti des repas de fêtes familiales. Symbole aussi le fluidité, de mobilité, de liberté.

La chèvre est un animal qui apparaît très régulièrement. Cet animal représente l'innocence, l'enfance, le monde serein. Elle est chanté au moment de la Pâques Juive dans une comptine appelée "La petite chèvre". Elle est représentée comme un être sans défense au milieu des conflits du monde : symbole de compassion, de tendresse, pensive , parfois mélancolique. 

Le bouc lui, fait parfois figure de double de Chagall. C'est aussi le bouc émissaire du Lévitique, exclu et chargé de toutes les transgressions, c'est celui que l'on sacrifie.

Les oiseaux, eux ont une présence plus discrète. Ils apparaissent dans les moments de paix, les moments heureux, au sein de paysages, de la nature. Le phénix, quant à lui a une signification particulière, animal qui renaît de ses cendres évoque la capacité de l'artiste à se renouveler ainsi que le peuple juif qui malgré l'holocauste, survivra aux atrocités de la guerre.

Le monde du rêve, le fantastique sont essentiels pour Chagall. La lune évoque le rêve, le sommeil et la nuit mais surtout l'intimité  parce que la lune est observée depuis la fenêtre. La liseuse ou la rêveuse à la fenêtre est aussi une scène récurrente qui représente l'intimité du foyer et l'intimité de l'être. La fenêtre est moyen d'échange entre l'intime et le public, entre le dedans et le dehors.

La musique, a elle aussi une place essentielle. C'est un thème phare pour les peintres, parce qu'il y a le challenge supplémentaire de faire entendre la musique par l'image. Chez Chagall, on retrouve des violonistes, des trompettistes et les musiciens du cirque. Chagall  a depuis tout jeune, été attiré par les musiciens de rue, les gens du cirque, notamment les clowns et les acrobates. Lui-même il s'identifie parfois à un funambule, faisant son chemin entre ciel et terre. Le cirque est associé aux rêveries aériennes, à un besoin de liberté. L'évocation du cirque permet à Chagall une certaine liberté vis à vis des règles de perspective et de toute représentation réaliste. Le cirque est un de ses thèmes favoris, il considère les gens du cirque comme de "grands artistes" qui vivent entre eux de manière autonome et auto suffisante, une sorte de modèle de fonctionnement artistique. Un monde d'illusion, hors du temps et des difficultés propres à l'existence, un monde heureux; un peu comme le monde de la peinture.

De toutes ses toiles ressort un message fort : quelque soit le lieu où il se trouve, un attachement inaltérable à ses racines juives, à sa culture russe, à sa famille et à son amour. Tout au long de sa vie d'exil, il se réfugie dans le rêve, dans sa vie de couple, dans la Russie de son enfance, et enfin  au coeur de sa peinture.

Mon coup de cœur, c'est ce tableau. Je trouve qu'il dégage quelque chose de très fort. Un couple, l'un contre l'autre, leurs regards rêveurs, tous deux tournés vers la forêt de bouleaux, les arbustes en fleurs. C'est très printanier, on sent presque le vent frais sur les visages. On ressent une sorte d'harmonie parfaite entre l'intimité du foyer et la nature paisible et flamboyante. Cette peinture c'est "Vue de la fenêtre à Zaolchie" qui date de 1915. C'est cette année que Chagall rentre en Russie et épouse Bella. Ce tableau représente les deux jeunes mariés pendant leur voyage de noces, à Zaolchie près de Vitebsk. Dehors c'est la guerre qui commence mais pour les amoureux c'est le début de leur vie de couple et on ressent la plénitude et le bonheur des retrouvailles et d'un début de vie à deux. La peinture reflète bien le plaisir que Chagall et Bella ont d'être ensemble.

mercredi 6 mars 2013

Conduite "mains libres"


Pour ceux qui ont rêvé un jour, tel James Bond, d'appeler leur voiture en un clic pour qu'elle rapplique lorsqu'il faut fuir les méchants ou amener sa belle à l'hôtel, leur fantasme deviendra peut être réalité d'ici peu.

Depuis 2010, Google travaille à la mise au point d'un système de pilotage automatique. Aujourd'hui le système est tellement au point que la Californie vient d'autoriser les essais au sein de son Etat et permet maintenant aux "self-driving cars" de circuler seules sans présence humaine sur les routes. Seul le Nevada avait déjà autorisé la circulation de ces véhicules en complète autonomie.


La voiture est un petit bijou de technologie. Équipée d'un lidar sur le toit, sorte de scanner 3D 360° , de plusieurs radars, d'une caméra et d'un GPS, cette voiture, après avoir effectuée un parcours classiquement conduite par un chauffeur, est capable de reproduire le trajet en s'adaptant à la circulation, à la signalisation, aux piétons ainsi qu' à tous les imprévus. Depuis 2010, ces voitures à l'essai n'ont encore jamais connu d'accident en mode automatique malgré plus de 500 000 km parcourus. Le conducteur pourra passer du mode manuel au mode automatique selon ses désirs. Points à améliorer : la voiture ne serait pas capable d'agir de manière adéquate aux ordres des agents de la circulation parce qu'elle ne les différencie pas des piétons. Aussi comme tout objet de technologie, il y a le coût de réparation lorsque que le lidar ou encore la caméra tombe en panne ainsi que la réaction du véhicule lorsque l'un des éléments tombe en panne.

Ces voitures permettraient de réduire les accidents de la route notamment sur les courtes distances et plus particulièrement sur les trajets quotidiens tels que pour aller au travail,  déposer les enfants à l'école, aller faire des courses,... Elles permettraient aussi aux personnes déficientes visuelles, aux personnes porteuses de handicap, aux personnes âgées ou encore aux personnes sous l'emprise de drogues ou d'alcool de prendre la voiture sans risque.

Selon Google, ces voitures pourraient être commercialisées pour le grand public d'ici 5 ans et être largement utilisées d'ici 20 ans.  Pour l'instant la voiture coûte environ 150 000 dollars, les équipements qui la composent étant encore trop chers. Plusieurs projets comparables sont lancés en Europe depuis 2009!

mardi 5 mars 2013

Job de rêve chez les Aussies

En ce temps de crise économique européenne, beaucoup de jeunes partent tenter leur chance en Australie. Qui ne connaît pas quelqu'un qui connaît quelqu'un qui est parti en Australie ?? On estime à 1.6 millions,  le nombre de jeunes venant séjourner au pays des kangourous chaque année.

L'Australia Tourism a lancé hier un grand concours permettant de gagner un des "six meilleurs jobs au monde". Après le succès de la première édition en 2009, où un britannique avait remporté le job très convoité de gardien de l'île paradisiaque d'Hamilton pour une durée de 6 mois, l'office du tourisme remet ça cette année. Le but : promouvoir le pays et inciter les jeunes à venir occuper les postes vacants dans le secteur du tourisme.

Alors parmi ces jobs, lequel vous colle à la peau ? Reporter spécialisé sur la vie culturelle et nocturne de Sydney, photographe à Melbourne, explorateur-aventurier des terres sauvages nord-australiennes, gardien d'un parc naturel dans le Queensland, testeur culinaire dans l'ouest de l'Australie ou encore soigneur animalier dans le sud du pays ? Si je devais choisir, ça serait soit aventurière soit testeuse culinaire !!! Malheureusement, vu mon niveau d'anglais je m'abstiendrai ;-)

Pour postuler, il faut avoir au moins 18 ans et être éligible à un visa pour travailler en Australie. Si ces conditions sont réunies, inscrivez-vous sur le site. Il y a plusieurs étapes de sélection. La première consiste à envoyer une vidéo de 30 secondes ou moins où vous expliquerez en anglais en quoi vous êtes le meilleur pour ce job. Vous pouvez vous inscrire à plusieurs des jobs simultanément à condition d'envoyer vos vidéos avant le 10 avril, 21h (heure d' Australie orientale ).150 candidats seront pré-sélectionnés soit 25 pour chacun des jobs. Puis après avoir vérifié que les candidats réunissent toutes les conditions, le jury en sélectionnera 18. Ces 18 candidats iront en Australie où ils passeront divers tests et épreuves afin d'élire les 6 finalistes. Pour ces jobs, il faut avoir un bon niveau d'anglais, être en bonne santé physique et mentale, être sociable, bon communicant et surtout être très motivé !!

Les gagnants recevront le modique salaire de 100 000 dollars pour 6 mois d'embauche du 1er aout 2013 au 14 juin 2014. Alors si ça vous fait rêver, tentez votre chance!!

vendredi 1 mars 2013

Les bars à chats arrivent en Europe


C'est un  concept venu du Japon en 1998, les Neko cafés ou bars à chats (neko = chat en japonais) offrent à leurs clients un espace insolite pour se relaxer : ils peuvent boire un thé chaud, lire des mangas tout en caressant quelques uns des nombreux félins qui règnent sur les lieux. Pensé au départ pour casser la solitude des travailleurs japonais surmenés, ces cafés rencontrent un franc succès. Maintenant on compte 40 Neko Cafés rien qu'à Tokyo. Là-bas les cafés offrent différents espaces : les clients peuvent lire, jouer à des jeux vidéos, surfer sur le web, se retrouver entre amis. A l'entrée, on doit se déchausser pour enfiler  des chaussons avant de pénétrer la "catosphère". Tous les chats sont habitués à la présence humaine et sont très dociles, on peut les caresser mais pas les prendre dans les bras. Des soigneuses sont dans la salle pour veiller à leur bien-être. On trouve ces cafés en Corée du Sud, à Taiwan ou encore à Hong Kong.
 
A Saint Petersbourg, c'est le Cat Republic qui à ouvert ses portes en 2011 et qui acceuillent 8 chats dont 4 viennent du Musée de l'Ermitage où ils étaient hebergés pour chasser les souris. Ce café pousse la folie des chats jusqu'à exposer différentes collections d'objets : photos, figurines, tapisseries, livres autour du thème. Les visiteurs n'ont pas le droit de forcer l'animal à jouer et à être caressé si ce dernier n'en montre pas l'envie. Ce café rencontre un fort succès auprès des adultes et des enfants. Certains clients ont leurs habitudes et viennent rendre visite à un chat en particulier comme si c'était le leur.
 
Il y a un an le concept a conquis la ville de Vienne grâce a une japonaise expatriée là-bas. Le Café Neko ressemble plus aux cafés à l'occidental. Ici, pas besoin de se déchausser, il y a six chats pour 50 places assises. Une déco très nature avec un mobiler en bois, des sièges en cuir,... pour déguster son thé en toute sérénité.
 
 
 
 
Maintenant, c'est à Londres d'accueillir l'idée et cette fois c'est une australienne qui décide d'implanter un café à chats dans le Nord de la capitale. L'ouverture est prévue pour le mois de mai. Financée par des internautes, elle proposera un lieu chaleureux dans un style victorien  où elle accueillera une vingtaine de chats issus de la Mayhew Animal Home (SPA à l'anglaise) et une cinquantaine de visiteurs. Le Lady Dinah's Cat Emporium permettra aux londoniens amateurs de félins et qui ne peuvent pas en accueillir chez eux, d'en profiter le temps d'un café. Les futurs clients attendent déjà l'ouverture avec impatience : un vrai réseau de supporters s'est tissé sur le net.
 
A quand un "Café à Chats" sur Paris ?

jeudi 28 février 2013

Super-mamies


Le 3 mars c'est la fête des grand-mères et donc j'ai décidé de faire un article spécial pour l'occasion.
 
Ces derniers temps, les grand-mères s'organisent et font parler d'elles. Et oui !! Nos mamies sont jeunes dans leurs têtes, elles sont actives, elles sont modernes, elles sont in !! Pourquoi ?
 
Tout d'abord, parce qu'elles font des "mamies-festations"! Les mamies comme je les aime ne vont pas à des manifestations contre le mariage gay, comme on a pu le voir récemment .
Non, les mamies dont je parle, elles vont à la manif "I love ma Grand'mère"qui a lieu le 3 mars, place de la Bastille, à partir de 16h. A cette manif, on va faire la fête, on va danser, on va profiter d'être ensemble.  Les mamies  n' y revendiquent rien, juste de l'amour, des bisous et des câlins !! Trop mignonnes ces mamies ! Soutiennent le projet, une ribambelle de mamies-starlettes : Lucienne, icône de la mamif' et web-entrepreneuse; Mercotte, reine des fourneaux; Huguette, mamie-fouettard du petit écran; Chantal Goya, conteuse de talent ; les blagueuses de la "Minute Vieille"sur ARTE ainsi que la Djette Mamy-rock, star des platines ! Un grand Flash Mob sera organisé avec elles pour l'occasion ainsi bien sûr, qu'un bon goûter.
 
Ensuite nos grand-mères, elles font de la coloc'. Parce que c'est nul d'être seul dans sa maison à goûter avec Julien Lepers et  dîner avec Jean-Pierre Pernaut, les "Babayagas" (dixit "grand-mères" en russe) ont décidé de vivre ensemble. Leurs mots d'ordre : autogestion, solidarité, féminisme, citoyenneté et écologie. La maison sera partagée en plusieurs studios indépendants avec kitchenette et salle d'eau que chaque résidente pourra décorer à son goût. La maison aura des espaces communs : une salle de gym, une bibliothèque, une salle de réunion, une salle de réception, un petit jardin... L'objectif : trouver une alternative à la solitude et aux maisons de retraite. Les mamies adapteront l'appel aux aides extérieures à leurs besoins, en profitant de celles offertes par la ville de Montreuil ainsi que de la solidarité citoyenne.  La maison des babayagas abritera 20 personnes âgées et 4 personnes de moins de 30 ans dans un soucis d'aide intergénérationnelle. Cette maison qui sera située rue de la convention à Montreuil est en cours de construction !!!
 
Les mamies ont tellement le vent en poupe qu'on en fait aussi des oeuvres d'art !! C'est grâce à son petit fils photographe, Sacha Goldberger que Mamika s'est retrouvée devant les projecteurs.  Mise en scène telle une super-héroïne, une super mamie moderne : a 93 ans, Mamika vole d'aventures en aventures avec sa cape et son casque de moto. Cette saga, c'est un peu la déclaration d'amour de Sacha à sa grand-mère qui est sa super-héroïne et aussi, sa plus grande fan. Un film est en cours de tournage !

Bref les mamies, elles s'activent et moi j'aime ça !!

J'ai goûté... le cidre de glace !


Rien que le nom me fait rêver et m'évoque des étendues de  forêts canadiennes recouvertes d'un épais manteau de neige. J'avais d'abord lu un article dans un magazine féminin connu. Puis, un jour en me rendant dans un centre commercial, que vois-je ? Un stand de cidre de glace !! J'ai tout de suite foncé pour une petite dégustation.
 
Le cidre de glace, c'est un cidre ou alcool de pomme issu de la fermentation d'un jus de pomme concentré par l'action du froid naturelle. Cette idée vient du Québec et a été créée par un oenologue français installé là-bas au début des années 90. Les pommes sont cueillies en automne ou en hiver. La concentration des sucres doit s'effectuer par le froid naturel pour permettre la séparation du nectar et de la glace. Lorsque le nectar est prêt il est fermenté à basse température pendant plusieurs mois. 
Le cidre de glace nécessite 4 à 5 fois plus de pommes qu'un cidre classique, d'où le prix un peu élevé.
Il existe une grande variété de cidres de glaces : des pétillants ou non, avec des temps plus ou moins long de fermentation, avec des mélanges de différentes variétés de pommes, issus de récolte d'automne ou d'hiver, plus ou moins alcoolisés.
Quant à moi, j'ai gouté deux sortes de cidre de glace.
 
 Le premier est dit mousseux : il est plus proche du cidre que nous connaissons mais beaucoup plus subtil, plus léger. Il est moins sucré et malgré son bon goût de pommes, il se rapproche un peu plus d'un champagne. Une robe d'un doré délicat, au nez une odeur de pommes fraîches et de fleurs blanches, au gôut un parfait équilibre entre le sucre et l'acidité. Un cidre parfait pour l'apéritif, avec des fruits de mer ou desserts fruités.
 
 
Le deuxième ressemble beaucoup plus à un vin cuit. Une robe caramel blond, au nez des arômes de pommes mûres, au goût une entrée en bouche fruitée, franche et moelleuse, des arômes de pommes profonds bien équilibrés par une acidité toute en nuance. Accompagne très bien les fromages, le foie gras et les dessert, parfait pour l'apéro.
Il existe bien d'autres sortes de cidres, plus ou moins forts en alcool, plus ou moins matures, adaptés à l'apéritif, pour accompagner un plat ou utilisé comme digestif. La palette est très riche à explorer.
J'ai acheté une bouteille de cidre de glace mousseux pour faire découvrir à des amis et ils ont beaucoup aimé. Pour le moment ce cidre n'est pas encore très commercialisé en France, on en trouve cependant dans certains Nicolas, chez Inno à Montparnasse, aux Galeries Layettes Gourmet, à la Grande Epicerie de Paris et sûrement à bien d'autres endroits : il faut chercher. Sinon il est bien sûr possible de passer commande sur internet.
Au Québec, il y a une cinquantaine de producteurs de cidre de glace. Le cidre Neige est le plus médiatisé et récompensé. En France, malgré des conditions climatiques moins favorables , il commence à se développer  : le Dupont Cidre de glace Givre venu de Normandie par exemple.
Belle découverte!!

mercredi 27 février 2013

Envolée nantaise


Malgré un vent du large quelque peu glacial, ce weekend nantais fut exaltant et plein de surprises... Laissez-moi vous conseiller quelques détours qui valent le coup si vous souhaitez y faire un petit saut.
 
Pour commencer nous avons laissé nos bagages à l'hôtel Amiral. Situé en plein centre ville, proche du Théatre Graslin, cet hôtel est idéalement placé. L'accueil est très chaleureux, les chambres modernes et très propres. La connexion wi-fi est gratuite, il suffit de demander un code à l'accueil.  A 54 euros la nuit pour une chambre double pour 2 personnes, c'est vraiment très bon marché par rapport à la qualité du service.
 
Nous commençons notre ballade par un petit tour dans les ruelles, pleines de boutiques qui raviront les plus gourmets : chocolats merveilleux, fromages à point, caramels fondants, pâtisseries alléchantes, brioches aux pommes, kouign-amann dorés,... mille et unes douceurs qui raviront les palais les plus fins.
Descendez l'escalier en bois monumental du passage Pommeray, galerie marchande construite en 1843. Vous pourrez y flâner à l'abri des intempéries en admirant l'architecture, les sculptures, la grande verrière et huit médaillons représentant des personnalités de la région. Vous pourrez également faire du lèche-vitrine devant les multiples boutiques installées dans le passage.

Pour l'heure du thé, rendez-vous à La Cigale. Située place Graslin, cette brasserie classée monument historique vaut le détour rien que pour son décor typique "Art Nouveau". Haut lieu des rencontres bourgeoises et des artistes du théâtre Graslin au 19ème siècle, il accueillait régulièrement  André Breton et Jacques Prévert. Le lieu est époustouflant de beauté, cependant la qualité des mets proposés n'est pas au rendez-vous. Les gourmandises n'ont rien d'extraordinaire et ma tarte au citron n'était vraiment pas très bonne, la ganache notamment, avait un très fort goût d'oeuf. Quoi qu'il en soit allez-y juste histoire de prendre un thé, le temps d'admirer les céramiques.
 
Le lendemain matin, nous commençons par déguster l'excellent petit déjeuner de l'hôtel : des produits locaux, bios ou issus du commerce équitable. Des viennoisseries, différentes sortes de pains frais et de brioches, des pancakes. Un large choix de confitures et de pâtes à tartiner. Du bacon, des oeufs durs, des fromages goûteux. Des compotes, des fruits frais, jus d'orange... Plusieurs sortes de thés, du café, du chocolat chaud,... Nous nous sommes régalés!
 
Bien repus, nous nous dirigeons vers le château des ducs de Bretagne. Ce château est magnifiquement rénové. Nous nous sommes balladés le long des remparts puis nous nous sommes dirigés vers la nouvelle exposition du château : "Exposition En guerres, 1914-1918/1939-1945, Nantes/Saint-Nazaire". Cette expo a été conçue avec la contribution des habitants de Nantes et de Saint-Nazaire. C'est grâce aux objets, aux lettres, aux affiches retrouvés dans les greniers des locaux que cette exposition participative a pu voir le jour. Vraiment très bien conçue, elle ravira les amateurs d'histoire comme les dilettantes.  Cette expo est d'autant plus émouvante qu'elle nous fait rentrer d'une certaine manière dans l'intimité des Nantais qui ont vécu la guerre ; lettres du front, stylo plume fabriquée à partir de balles de fusil, photos amateurs, tenues de camp, bons de rationnement,... autant de fragments d'histoire empreints d'émotions.

Ensuite nous sommes allés à la Crêperie Jaune, lieu que je ne vous conseille pas. Malgré un bon accueil, la qualité des produits n'est pas au rendez-vous, la pâte à crêpe est fade, les garnitures ne sont ni variées, ni originales. Pour couronner le tout, la crêperie expose en ce moment les oeuvres morbides d'un artiste nommé Harold Gaillard : portraits de personnages tout droit sortis de films d'horreur.
La prochaine fois j'essayerai la crêperie Penn Kalet, rue Armand Brossard. Très bien évaluée sur Trip Advisor et aux vues de la carte des galettes, elle a l'air bien plus à la hauteur !! (http://pennkalet.com/creperie-nantes/)

L'après-midi nous nous rendons à pieds, pour une petite ballade digestive, aux Machines de L'île. Nous longeons les quais, nous passons par le mémorial de l'abolition de l'esclavage. Je ne savais pas mais Nantes était une bien plus grande plaque tournante d 'esclaves que Bordeaux avec plus de 450000  esclaves déportés depuis Nantes vers les colonies, soit 43% des esclaves. Nantes était le premier port négrier français au 18ème siècle. Le mémorial est conçu comme si le visiteur était dans la soute d'un bateau avec vue sur la Loire. Tout du long , des textes à la mémoire des esclaves ainsi que des panneaux explicatifs.

Ensuite, direction les "Machines" !! Le Grand Éléphant  est de sortie, les enfants crient de joie, courent après, narguant le colosse aux pattes de bois. Ceux qui sont sur l'Eléphant saluent ceux restés au sol, excités d'être passager d'une créature fantastique. Ce pachyderme mécanique de 12 mètres de haut et de 48 tonnes est imposant et majestueux. Il a fallu 30 mois et 70 000 heures de travail pour créer cette machine. Les machines de l'île c'est en quelques mots : des inventions à la croisée des mondes fantastiques de Jules Verne et de l'imagination ingénieuse de Léonard de Vinci. Installés sur l'île de Nantes, sur les anciens chantiers de constructions navales, les créateurs travaillent à leur projet artistique : un manège où les poissons des bas fond remplacent les petits chevaux, une raie Manta, un bateau dans la tempête. Toutes  les créations s'animent au fil de la visite, parfois avec la participation des visiteurs. Cette sortie est idéale pour les enfants et les adultes qui ont gardé leur âme d'enfant. Seul hic le vent glacial a un peu écourté la visite, la prochaine fois, nous viendrons par temps plus doux.

Pour nous réchauffer nous nous dirigeons vers "Le nid", bar insolite situé au 32ème étage de la Tour des ducs de Bretagne. Ce bar est tellement bien niché qu'il n'est pas repérable par les passants. L'entrée se fait au compte goutte au rez de chaussée de la tour selon les places disponibles dans le bar et dans l'ascenseur. En haut, une cigogne géante lovée tout autour d'une salle circulaire. Nous rentrons dans l'antre de l'animal, gardienne de Nantes, depuis son mirador. Nous commençons par faire le tour de la terrasse où nous profitons d'une vue panoramique de la ville, juste splendide !! Ensuite nous prenons place sur des "oeufs-sièges" ou bien sur le cou  de la cigogne. L'ambiance est jeune et décontractée, le service sympathique. Une expérience insolite et cigognesque !

Le soir, je vous conseille de vous rendre dans un restaurant de fruit de mer. Le Paludier, situé dans le quartier Graslin a l'air fantastique, les avis sur le resto sont très positifs : service chaleureux et attentif, produits de qualité, cuisine raffinée, une référence nantaise pour déguster du poisson et des fruits de mer.
 
Le lendemain matin, pour clore ce petit weekend en beauté et faire le plein de bons produits, nous nous rendons au joli marché couvert de Talensac. Des étales plus appétissantes les unes que les autres, des produits locaux et d'autres plus exotiques. Les commerçants vous font goûter leurs produits  et c'est l'occasion de découvrir les spécialités locales: curé nantais, poissons de Loire, fruits de mer, légumes frais, fouace, gâteaux nantais, rigolettes, caramels au beurre salé, muscadet...

Ca y est le weekend s'achève et c'est la tête pleine de beaux souvenirs et la valises pleines de bons produits que nous rentrons sur Paris.
 
 
 

lundi 28 janvier 2013

Pourquoi les médicaments affolent-ils ?

Tous les mois, un médicament est montré du doigt par les médias parce que soit disant "il est très néfaste", "il provoque la mort ou a des effets délétères sur la santé". C'est LE scandale du mois, les entreprises pharmaceutiques et les médecins nous empoisonnent : les méchants !!! 
 Alors j'aimerais bien qu'une fois pour toute cela soit dit : quel que soit le médicament que vous consommez, mesdames, messieurs, du Doliprane à l'immunosuppresseur en passant par la pilule contraceptive, il peut être DANGEREUX pour votre santé !!! Certaines personnes diront alors : "les médicaments ne sont-ils pas étudiés pour soigner ?" Et je répondrais à tous ceux que ce sujet concerne : "Et bien oui les médicaments sont étudiés pour améliorer l'état de santé à condition qu'ils soient consommés à bon escient et, dans l'optique, que le bénéfice qu'il apportera au malade sera supérieur aux risques encourus à sa consommation". Parce que oui prendre un médicament est risqué, ils ont tous des effets secondaires, des effets indésirables, sont incompatibles avec certains aliments, certaines substances,... 

Prenons l'exemple des corticoïdes ou anti-inflammatoires stéroïdiens, ils sont indispensables  au traitement de nombreuses pathologies inflammatoires comme l'asthme, la polyarthrite rhumatoïde, ou encore le lupus. Sans ce traitement l'asthmatique étoufferait, le patient atteint de polyarthrite ou de lupus ne pourrait soulager ses atroces souffrances. Mais ce traitement qui est fabriqué à base d'hormones stéroïdiennes peuvent provoquer de nombreux effets secondaires tels que : prise de poids, rétention d'eau, hypertension, acné, retards de croissance, ostéoporose et augmentation du risque de fracture, diabète et ulcère gastro-duodénal. Pour ces malades  le bénéfice de la prise de traitement est sans appel : l'asthmatique préfèrera pouvoir respirer et celui qui souffre de lupus préfèrera avoir moins de douleurs. C'est le même principe pour tous les médicaments, il faut faire la balance BÉNÉFICES/RISQUES avant toute prise de traitement.

Pour terminer, je dirais juste un mot à propos du nouveau scandale concernant la pilule Diane 35: d'une part il est connu que fumer en prenant la pilule est à haut risque d'embolie pulmonaire et autres troubles thrombo-emboliques pouvant être mortels. Secondo, si les consommateurs ne sont pas informés c'est bien dommage parce que cela signifie qu'ils n'ont pas lu la notice. Tercio, il arrive que certains effets délétères d'un médicament ne soient découverts que tardivement. En effet, il n'était pas prévu que le Médiator ou encore certaines chimiothérapies anti-cancéreuses endommagent le cœur lorsque les traitements ont été commercialisés. Il ne faut pas oublier que cela est très difficile pour l'ANSM (Agence Nationale pour  la Sécurité du Médicament) et les entreprises pharmaceutiques de tester les effets d'un médicament sur le long terme alors que la demande de soin fait pression pour avoir de nouveaux traitements permettant d'améliorer l'état de santé des malades . Il faudrait respecter un délai de plus d'une cinquantaine d'années avant la commercialisation, ce qui est impossible vu la forte demande. La seule chose qui serait scandaleuse serait de commercialiser un médicament que l'on sait très néfaste pour la santé ou de cacher des effets secondaires et indésirables connus. Il faut juste accepter le fait que, prendre un médicament, c'est  l'espoir de guérir mais aussi le risque d'endommager son organisme sinon il ne faut pas en consommer.

Où déguster un bon chocolat chaud et des churros à Barcelone ?


Si vous passez par Barcelone un de ces jours, il faut faire un tour à la Granja Dulcinea !! Jamais je n'avais mangé un aussi bon "Xocolata amb Xurros " (dixit Chocolat chaud avec des Churros) depuis celui que me faisait ma grand-mère espagnole lorsque je venais passer mes vacances d'été chez elle. Un chocolat chaud onctueux et savoureux avec des churros croustillants à souhait, un vrai délice !

 
Cette chocolaterie située dans une petite ruelle du quartier gothique est une des plus anciennes de la ville. Elle a gardé sa devanture et son architecture d'ancien négoce de vins et d'huiles. Le cadre est authentique, les garçons de café en uniforme mais l'ambiance, chaleureuse et détendue. Ce n'est pas une chocolaterie tape à l’œil, nous sommes tombés dessus au détour d'une ruelle par hasard... une bonne surprise !!

La Granja Dulcinea est ouverte tous les jours de 9h à 13h et de 17h à 21h. Elle se situe près de l'arrêt de métro Liceu, au n°2 Calle Petrixol dans le Barri Gotic de Barcelone.

samedi 5 janvier 2013

Sublime TATIN


Laissez moi vous introduire la merveilleuse recette de la tarte Tatin.
Tout commence dans la  Sologne du 19ème siècle où deux soeurs, Stéphanie et Caroline Tatin  acceuillent dans leur hôtel-restaurant les voyageurs affamés faisant escale ou achevant leur périple à la gare de Lamotte-Beuvron.
Un jour, un dimanche d'ouverture de la chasse, une des soeurs Tatin, étourdie, fit brûler sa tarte aux pommes. Seulement,  elles recevaient justement ce jour là dans leur auberge, les chasseurs de la ville venant se rassasier aprés l'effort et, il fallait coûte que coûte sauver le dessert !! Devant la catastrophe culinaire, elle décidèrent avec audace de noyer le poisson en jetant à la poubelle la pâte brulée, ne gardant que les pommes déjà bien caramélisées et de rajouter une nouvelle pâte par dessus pour éviter que les pommes ne brûlent davantage, puis le four a fini son oeuvre. Cette tarte délicieuse eu tout de suite un franc succès et elle devint la spécialité du restaurant. Les voyageurs de passage à Lamotte-Beuvron se chargèrent de diffuser la découverte culinaire qui bientôt sera à la carte de nombreux restaurants. C'est comme cela, dit-on, qu'est née la maintenant célèbre tarte des demoiselles Tatin.
 
Maintenant voici selon moi, la meilleur recette de tarte Tatin et c'est celle de Pierre Hermé. Sa réalisation est très facile. Même moi, qui je dois l'avouer ne suis pas très douée en cuisine, j'ai été bluffée par le résultat.
 
 
Pour 8 personnes, soit un moule à manqué de 24 cm de diamètre :

1  pâte brisée maison : 200g de farine, 100g de beurre demi-sel légèrement mou ( j'ai mis du beurre doux pour la pâte)/ pommade, un peu d'eau très froide

1.5 kg de pommes parfumées, boskoop ou canada  (j'ai mis un peu des deux sortes)
200g de sucre en poudre
130g de beurre demi-sel
Quelques pincées de cannelle

Préparation de la pâte brisée.
 
Dans un grand bol ou dans le bol d'un robot, verser la farine.
Ajouter le beurre demi-sel ou doux légèrement mou / pommade  et commencer à sabler la pâte et à mélanger. Lorsque l'appareil est homogène, l'aspect est sablé et on ne voit plus de traces ou de morceaux de beurre.

Ajouter un peu d'eau très froide pour que la pâte se façonne en une boule lisse et homogène, surtout pas sèche, ni collante.

Quand la pâte s'amalgame en une belle boule, arrêter de mélanger. Si on pétrit trop la pâte, elle sera très élastique donc plus difficile à étaler.

Aplatir la boule en un disque épais, filmer et réfrigérer le temps de poursuivre la recette.

Il est important de toujours laisser reposer une pâte afin qu'elle s'étale facilement sans se rétracter ou trop chauffer.
A noter que la pâte brisée peut aisément se préparer la veille ou même en avance et être congelée.

Préparation des pommes caramélisées:

Préchauffer le four à 180°C.

Eplucher les pommes, les couper en 4 quartiers et retirer les coeurs.
Le caramel:
Dans une casserole, faire caraméliser à feu moyen, le sucre avec le beurre demi-sel coupé en gros des. Le caramel doit prendre une coloration brun-clair / doré, pas plus. Il ne doit pas trop brunir sous peine de devenir âcre et impropre à la consommation.

Verser ce caramel dans le moule à manqué de 24 cm de diametre ( ne pas utiliser de moule à charnière ! très important ! ). Y déposer les pommes " débout ", à la verticale dans le moule, très serrées les unes contre les autres, en rosace. Il ne doit plus y rester de place du tout entre les pommes.

Mettre quelques petites pincées de cannelle sur les pommes.

Enfourner pour 50 minutes en couvrant le moule, à mi cuisson, d'une feuille d'aluminium.
Après 50 minutes de cuisson, les pommes doivent etre tendres et comme confites.

Sortir le moule à manqué du four. Laisser totalement refroidir.

A noter que l'on peut aussi, faire cette cuisson des pommes la veille si l'on souhaite, par exemple, déguster la tatin le lendemain.
Il est préférable si l'on déguste cette tarte le lendemain, de cuire seulement les pommes la veille dans le caramel au beurre demi-sel et de faire la cuisson avec la pâte le jour J afin que la pâte soit croustillante et bien fraiche.

La mise en place de la pâte et cuisson générale de la tatin.

Sur un plan de travail fariné ou entre deux feuilles de papier sulfuriser, étaler le disque de pâte brisée au rouleau. Ni trop fin, ni trop épais.

Poser l'abaisse de pâte étalée sur le moule où les pommes caramélisées auront parfaitement refroidies  et couper l'excédent des bords exterieurs du moule au rouleau ou avec un petit couteau d'office en contournant bien et précisement la bordure exterieure du moule.

Rentrer un peu les bords de la pâte contre les parois comme pour " border " légèrement les pommes. Piquer le dessus de quelques petits coups de fourchette.

Enfourner, toujours à 180°C, pendant environ 25 à 35 minutes ( +/- selon les fours ), jusqu'à ce que la pâte soit joliment doré et cuite. Quand on tapote dessus avec une lame de couteau, on doit la sentir craquante et cuite.

Laisser tiédir dans le moule jusqu'au moment de servir puis démouler directement sur le plat de service.

Si l'on ne sers pas la tarte de suite, la remettre à tiédir quelques instants au four avant de la servir. Démouler ensuite sur le plat de service.

Ne pas démouler en avance car la pâte risquerait se s'humidifier avec la vapeur et de se ramollir.

Au besoin, passer une lame de couteau sur le pourtour de la tatin pour faciliter le démoulage mais normalement, vous n'en aurez pas besoin. La tatin se démoule très facilement.

Au moment de servir, saupoudrer d'un peu de cannelle moulue, juste quelques pincées.
 
Servir tiède, idéalement avec une délicieuse crème fraîche d'Isigny.
 
Un délice !!!!