mercredi 27 février 2013

Envolée nantaise


Malgré un vent du large quelque peu glacial, ce weekend nantais fut exaltant et plein de surprises... Laissez-moi vous conseiller quelques détours qui valent le coup si vous souhaitez y faire un petit saut.
 
Pour commencer nous avons laissé nos bagages à l'hôtel Amiral. Situé en plein centre ville, proche du Théatre Graslin, cet hôtel est idéalement placé. L'accueil est très chaleureux, les chambres modernes et très propres. La connexion wi-fi est gratuite, il suffit de demander un code à l'accueil.  A 54 euros la nuit pour une chambre double pour 2 personnes, c'est vraiment très bon marché par rapport à la qualité du service.
 
Nous commençons notre ballade par un petit tour dans les ruelles, pleines de boutiques qui raviront les plus gourmets : chocolats merveilleux, fromages à point, caramels fondants, pâtisseries alléchantes, brioches aux pommes, kouign-amann dorés,... mille et unes douceurs qui raviront les palais les plus fins.
Descendez l'escalier en bois monumental du passage Pommeray, galerie marchande construite en 1843. Vous pourrez y flâner à l'abri des intempéries en admirant l'architecture, les sculptures, la grande verrière et huit médaillons représentant des personnalités de la région. Vous pourrez également faire du lèche-vitrine devant les multiples boutiques installées dans le passage.

Pour l'heure du thé, rendez-vous à La Cigale. Située place Graslin, cette brasserie classée monument historique vaut le détour rien que pour son décor typique "Art Nouveau". Haut lieu des rencontres bourgeoises et des artistes du théâtre Graslin au 19ème siècle, il accueillait régulièrement  André Breton et Jacques Prévert. Le lieu est époustouflant de beauté, cependant la qualité des mets proposés n'est pas au rendez-vous. Les gourmandises n'ont rien d'extraordinaire et ma tarte au citron n'était vraiment pas très bonne, la ganache notamment, avait un très fort goût d'oeuf. Quoi qu'il en soit allez-y juste histoire de prendre un thé, le temps d'admirer les céramiques.
 
Le lendemain matin, nous commençons par déguster l'excellent petit déjeuner de l'hôtel : des produits locaux, bios ou issus du commerce équitable. Des viennoisseries, différentes sortes de pains frais et de brioches, des pancakes. Un large choix de confitures et de pâtes à tartiner. Du bacon, des oeufs durs, des fromages goûteux. Des compotes, des fruits frais, jus d'orange... Plusieurs sortes de thés, du café, du chocolat chaud,... Nous nous sommes régalés!
 
Bien repus, nous nous dirigeons vers le château des ducs de Bretagne. Ce château est magnifiquement rénové. Nous nous sommes balladés le long des remparts puis nous nous sommes dirigés vers la nouvelle exposition du château : "Exposition En guerres, 1914-1918/1939-1945, Nantes/Saint-Nazaire". Cette expo a été conçue avec la contribution des habitants de Nantes et de Saint-Nazaire. C'est grâce aux objets, aux lettres, aux affiches retrouvés dans les greniers des locaux que cette exposition participative a pu voir le jour. Vraiment très bien conçue, elle ravira les amateurs d'histoire comme les dilettantes.  Cette expo est d'autant plus émouvante qu'elle nous fait rentrer d'une certaine manière dans l'intimité des Nantais qui ont vécu la guerre ; lettres du front, stylo plume fabriquée à partir de balles de fusil, photos amateurs, tenues de camp, bons de rationnement,... autant de fragments d'histoire empreints d'émotions.

Ensuite nous sommes allés à la Crêperie Jaune, lieu que je ne vous conseille pas. Malgré un bon accueil, la qualité des produits n'est pas au rendez-vous, la pâte à crêpe est fade, les garnitures ne sont ni variées, ni originales. Pour couronner le tout, la crêperie expose en ce moment les oeuvres morbides d'un artiste nommé Harold Gaillard : portraits de personnages tout droit sortis de films d'horreur.
La prochaine fois j'essayerai la crêperie Penn Kalet, rue Armand Brossard. Très bien évaluée sur Trip Advisor et aux vues de la carte des galettes, elle a l'air bien plus à la hauteur !! (http://pennkalet.com/creperie-nantes/)

L'après-midi nous nous rendons à pieds, pour une petite ballade digestive, aux Machines de L'île. Nous longeons les quais, nous passons par le mémorial de l'abolition de l'esclavage. Je ne savais pas mais Nantes était une bien plus grande plaque tournante d 'esclaves que Bordeaux avec plus de 450000  esclaves déportés depuis Nantes vers les colonies, soit 43% des esclaves. Nantes était le premier port négrier français au 18ème siècle. Le mémorial est conçu comme si le visiteur était dans la soute d'un bateau avec vue sur la Loire. Tout du long , des textes à la mémoire des esclaves ainsi que des panneaux explicatifs.

Ensuite, direction les "Machines" !! Le Grand Éléphant  est de sortie, les enfants crient de joie, courent après, narguant le colosse aux pattes de bois. Ceux qui sont sur l'Eléphant saluent ceux restés au sol, excités d'être passager d'une créature fantastique. Ce pachyderme mécanique de 12 mètres de haut et de 48 tonnes est imposant et majestueux. Il a fallu 30 mois et 70 000 heures de travail pour créer cette machine. Les machines de l'île c'est en quelques mots : des inventions à la croisée des mondes fantastiques de Jules Verne et de l'imagination ingénieuse de Léonard de Vinci. Installés sur l'île de Nantes, sur les anciens chantiers de constructions navales, les créateurs travaillent à leur projet artistique : un manège où les poissons des bas fond remplacent les petits chevaux, une raie Manta, un bateau dans la tempête. Toutes  les créations s'animent au fil de la visite, parfois avec la participation des visiteurs. Cette sortie est idéale pour les enfants et les adultes qui ont gardé leur âme d'enfant. Seul hic le vent glacial a un peu écourté la visite, la prochaine fois, nous viendrons par temps plus doux.

Pour nous réchauffer nous nous dirigeons vers "Le nid", bar insolite situé au 32ème étage de la Tour des ducs de Bretagne. Ce bar est tellement bien niché qu'il n'est pas repérable par les passants. L'entrée se fait au compte goutte au rez de chaussée de la tour selon les places disponibles dans le bar et dans l'ascenseur. En haut, une cigogne géante lovée tout autour d'une salle circulaire. Nous rentrons dans l'antre de l'animal, gardienne de Nantes, depuis son mirador. Nous commençons par faire le tour de la terrasse où nous profitons d'une vue panoramique de la ville, juste splendide !! Ensuite nous prenons place sur des "oeufs-sièges" ou bien sur le cou  de la cigogne. L'ambiance est jeune et décontractée, le service sympathique. Une expérience insolite et cigognesque !

Le soir, je vous conseille de vous rendre dans un restaurant de fruit de mer. Le Paludier, situé dans le quartier Graslin a l'air fantastique, les avis sur le resto sont très positifs : service chaleureux et attentif, produits de qualité, cuisine raffinée, une référence nantaise pour déguster du poisson et des fruits de mer.
 
Le lendemain matin, pour clore ce petit weekend en beauté et faire le plein de bons produits, nous nous rendons au joli marché couvert de Talensac. Des étales plus appétissantes les unes que les autres, des produits locaux et d'autres plus exotiques. Les commerçants vous font goûter leurs produits  et c'est l'occasion de découvrir les spécialités locales: curé nantais, poissons de Loire, fruits de mer, légumes frais, fouace, gâteaux nantais, rigolettes, caramels au beurre salé, muscadet...

Ca y est le weekend s'achève et c'est la tête pleine de beaux souvenirs et la valises pleines de bons produits que nous rentrons sur Paris.
 
 
 

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