jeudi 28 février 2013

Super-mamies


Le 3 mars c'est la fête des grand-mères et donc j'ai décidé de faire un article spécial pour l'occasion.
 
Ces derniers temps, les grand-mères s'organisent et font parler d'elles. Et oui !! Nos mamies sont jeunes dans leurs têtes, elles sont actives, elles sont modernes, elles sont in !! Pourquoi ?
 
Tout d'abord, parce qu'elles font des "mamies-festations"! Les mamies comme je les aime ne vont pas à des manifestations contre le mariage gay, comme on a pu le voir récemment .
Non, les mamies dont je parle, elles vont à la manif "I love ma Grand'mère"qui a lieu le 3 mars, place de la Bastille, à partir de 16h. A cette manif, on va faire la fête, on va danser, on va profiter d'être ensemble.  Les mamies  n' y revendiquent rien, juste de l'amour, des bisous et des câlins !! Trop mignonnes ces mamies ! Soutiennent le projet, une ribambelle de mamies-starlettes : Lucienne, icône de la mamif' et web-entrepreneuse; Mercotte, reine des fourneaux; Huguette, mamie-fouettard du petit écran; Chantal Goya, conteuse de talent ; les blagueuses de la "Minute Vieille"sur ARTE ainsi que la Djette Mamy-rock, star des platines ! Un grand Flash Mob sera organisé avec elles pour l'occasion ainsi bien sûr, qu'un bon goûter.
 
Ensuite nos grand-mères, elles font de la coloc'. Parce que c'est nul d'être seul dans sa maison à goûter avec Julien Lepers et  dîner avec Jean-Pierre Pernaut, les "Babayagas" (dixit "grand-mères" en russe) ont décidé de vivre ensemble. Leurs mots d'ordre : autogestion, solidarité, féminisme, citoyenneté et écologie. La maison sera partagée en plusieurs studios indépendants avec kitchenette et salle d'eau que chaque résidente pourra décorer à son goût. La maison aura des espaces communs : une salle de gym, une bibliothèque, une salle de réunion, une salle de réception, un petit jardin... L'objectif : trouver une alternative à la solitude et aux maisons de retraite. Les mamies adapteront l'appel aux aides extérieures à leurs besoins, en profitant de celles offertes par la ville de Montreuil ainsi que de la solidarité citoyenne.  La maison des babayagas abritera 20 personnes âgées et 4 personnes de moins de 30 ans dans un soucis d'aide intergénérationnelle. Cette maison qui sera située rue de la convention à Montreuil est en cours de construction !!!
 
Les mamies ont tellement le vent en poupe qu'on en fait aussi des oeuvres d'art !! C'est grâce à son petit fils photographe, Sacha Goldberger que Mamika s'est retrouvée devant les projecteurs.  Mise en scène telle une super-héroïne, une super mamie moderne : a 93 ans, Mamika vole d'aventures en aventures avec sa cape et son casque de moto. Cette saga, c'est un peu la déclaration d'amour de Sacha à sa grand-mère qui est sa super-héroïne et aussi, sa plus grande fan. Un film est en cours de tournage !

Bref les mamies, elles s'activent et moi j'aime ça !!

J'ai goûté... le cidre de glace !


Rien que le nom me fait rêver et m'évoque des étendues de  forêts canadiennes recouvertes d'un épais manteau de neige. J'avais d'abord lu un article dans un magazine féminin connu. Puis, un jour en me rendant dans un centre commercial, que vois-je ? Un stand de cidre de glace !! J'ai tout de suite foncé pour une petite dégustation.
 
Le cidre de glace, c'est un cidre ou alcool de pomme issu de la fermentation d'un jus de pomme concentré par l'action du froid naturelle. Cette idée vient du Québec et a été créée par un oenologue français installé là-bas au début des années 90. Les pommes sont cueillies en automne ou en hiver. La concentration des sucres doit s'effectuer par le froid naturel pour permettre la séparation du nectar et de la glace. Lorsque le nectar est prêt il est fermenté à basse température pendant plusieurs mois. 
Le cidre de glace nécessite 4 à 5 fois plus de pommes qu'un cidre classique, d'où le prix un peu élevé.
Il existe une grande variété de cidres de glaces : des pétillants ou non, avec des temps plus ou moins long de fermentation, avec des mélanges de différentes variétés de pommes, issus de récolte d'automne ou d'hiver, plus ou moins alcoolisés.
Quant à moi, j'ai gouté deux sortes de cidre de glace.
 
 Le premier est dit mousseux : il est plus proche du cidre que nous connaissons mais beaucoup plus subtil, plus léger. Il est moins sucré et malgré son bon goût de pommes, il se rapproche un peu plus d'un champagne. Une robe d'un doré délicat, au nez une odeur de pommes fraîches et de fleurs blanches, au gôut un parfait équilibre entre le sucre et l'acidité. Un cidre parfait pour l'apéritif, avec des fruits de mer ou desserts fruités.
 
 
Le deuxième ressemble beaucoup plus à un vin cuit. Une robe caramel blond, au nez des arômes de pommes mûres, au goût une entrée en bouche fruitée, franche et moelleuse, des arômes de pommes profonds bien équilibrés par une acidité toute en nuance. Accompagne très bien les fromages, le foie gras et les dessert, parfait pour l'apéro.
Il existe bien d'autres sortes de cidres, plus ou moins forts en alcool, plus ou moins matures, adaptés à l'apéritif, pour accompagner un plat ou utilisé comme digestif. La palette est très riche à explorer.
J'ai acheté une bouteille de cidre de glace mousseux pour faire découvrir à des amis et ils ont beaucoup aimé. Pour le moment ce cidre n'est pas encore très commercialisé en France, on en trouve cependant dans certains Nicolas, chez Inno à Montparnasse, aux Galeries Layettes Gourmet, à la Grande Epicerie de Paris et sûrement à bien d'autres endroits : il faut chercher. Sinon il est bien sûr possible de passer commande sur internet.
Au Québec, il y a une cinquantaine de producteurs de cidre de glace. Le cidre Neige est le plus médiatisé et récompensé. En France, malgré des conditions climatiques moins favorables , il commence à se développer  : le Dupont Cidre de glace Givre venu de Normandie par exemple.
Belle découverte!!

mercredi 27 février 2013

Envolée nantaise


Malgré un vent du large quelque peu glacial, ce weekend nantais fut exaltant et plein de surprises... Laissez-moi vous conseiller quelques détours qui valent le coup si vous souhaitez y faire un petit saut.
 
Pour commencer nous avons laissé nos bagages à l'hôtel Amiral. Situé en plein centre ville, proche du Théatre Graslin, cet hôtel est idéalement placé. L'accueil est très chaleureux, les chambres modernes et très propres. La connexion wi-fi est gratuite, il suffit de demander un code à l'accueil.  A 54 euros la nuit pour une chambre double pour 2 personnes, c'est vraiment très bon marché par rapport à la qualité du service.
 
Nous commençons notre ballade par un petit tour dans les ruelles, pleines de boutiques qui raviront les plus gourmets : chocolats merveilleux, fromages à point, caramels fondants, pâtisseries alléchantes, brioches aux pommes, kouign-amann dorés,... mille et unes douceurs qui raviront les palais les plus fins.
Descendez l'escalier en bois monumental du passage Pommeray, galerie marchande construite en 1843. Vous pourrez y flâner à l'abri des intempéries en admirant l'architecture, les sculptures, la grande verrière et huit médaillons représentant des personnalités de la région. Vous pourrez également faire du lèche-vitrine devant les multiples boutiques installées dans le passage.

Pour l'heure du thé, rendez-vous à La Cigale. Située place Graslin, cette brasserie classée monument historique vaut le détour rien que pour son décor typique "Art Nouveau". Haut lieu des rencontres bourgeoises et des artistes du théâtre Graslin au 19ème siècle, il accueillait régulièrement  André Breton et Jacques Prévert. Le lieu est époustouflant de beauté, cependant la qualité des mets proposés n'est pas au rendez-vous. Les gourmandises n'ont rien d'extraordinaire et ma tarte au citron n'était vraiment pas très bonne, la ganache notamment, avait un très fort goût d'oeuf. Quoi qu'il en soit allez-y juste histoire de prendre un thé, le temps d'admirer les céramiques.
 
Le lendemain matin, nous commençons par déguster l'excellent petit déjeuner de l'hôtel : des produits locaux, bios ou issus du commerce équitable. Des viennoisseries, différentes sortes de pains frais et de brioches, des pancakes. Un large choix de confitures et de pâtes à tartiner. Du bacon, des oeufs durs, des fromages goûteux. Des compotes, des fruits frais, jus d'orange... Plusieurs sortes de thés, du café, du chocolat chaud,... Nous nous sommes régalés!
 
Bien repus, nous nous dirigeons vers le château des ducs de Bretagne. Ce château est magnifiquement rénové. Nous nous sommes balladés le long des remparts puis nous nous sommes dirigés vers la nouvelle exposition du château : "Exposition En guerres, 1914-1918/1939-1945, Nantes/Saint-Nazaire". Cette expo a été conçue avec la contribution des habitants de Nantes et de Saint-Nazaire. C'est grâce aux objets, aux lettres, aux affiches retrouvés dans les greniers des locaux que cette exposition participative a pu voir le jour. Vraiment très bien conçue, elle ravira les amateurs d'histoire comme les dilettantes.  Cette expo est d'autant plus émouvante qu'elle nous fait rentrer d'une certaine manière dans l'intimité des Nantais qui ont vécu la guerre ; lettres du front, stylo plume fabriquée à partir de balles de fusil, photos amateurs, tenues de camp, bons de rationnement,... autant de fragments d'histoire empreints d'émotions.

Ensuite nous sommes allés à la Crêperie Jaune, lieu que je ne vous conseille pas. Malgré un bon accueil, la qualité des produits n'est pas au rendez-vous, la pâte à crêpe est fade, les garnitures ne sont ni variées, ni originales. Pour couronner le tout, la crêperie expose en ce moment les oeuvres morbides d'un artiste nommé Harold Gaillard : portraits de personnages tout droit sortis de films d'horreur.
La prochaine fois j'essayerai la crêperie Penn Kalet, rue Armand Brossard. Très bien évaluée sur Trip Advisor et aux vues de la carte des galettes, elle a l'air bien plus à la hauteur !! (http://pennkalet.com/creperie-nantes/)

L'après-midi nous nous rendons à pieds, pour une petite ballade digestive, aux Machines de L'île. Nous longeons les quais, nous passons par le mémorial de l'abolition de l'esclavage. Je ne savais pas mais Nantes était une bien plus grande plaque tournante d 'esclaves que Bordeaux avec plus de 450000  esclaves déportés depuis Nantes vers les colonies, soit 43% des esclaves. Nantes était le premier port négrier français au 18ème siècle. Le mémorial est conçu comme si le visiteur était dans la soute d'un bateau avec vue sur la Loire. Tout du long , des textes à la mémoire des esclaves ainsi que des panneaux explicatifs.

Ensuite, direction les "Machines" !! Le Grand Éléphant  est de sortie, les enfants crient de joie, courent après, narguant le colosse aux pattes de bois. Ceux qui sont sur l'Eléphant saluent ceux restés au sol, excités d'être passager d'une créature fantastique. Ce pachyderme mécanique de 12 mètres de haut et de 48 tonnes est imposant et majestueux. Il a fallu 30 mois et 70 000 heures de travail pour créer cette machine. Les machines de l'île c'est en quelques mots : des inventions à la croisée des mondes fantastiques de Jules Verne et de l'imagination ingénieuse de Léonard de Vinci. Installés sur l'île de Nantes, sur les anciens chantiers de constructions navales, les créateurs travaillent à leur projet artistique : un manège où les poissons des bas fond remplacent les petits chevaux, une raie Manta, un bateau dans la tempête. Toutes  les créations s'animent au fil de la visite, parfois avec la participation des visiteurs. Cette sortie est idéale pour les enfants et les adultes qui ont gardé leur âme d'enfant. Seul hic le vent glacial a un peu écourté la visite, la prochaine fois, nous viendrons par temps plus doux.

Pour nous réchauffer nous nous dirigeons vers "Le nid", bar insolite situé au 32ème étage de la Tour des ducs de Bretagne. Ce bar est tellement bien niché qu'il n'est pas repérable par les passants. L'entrée se fait au compte goutte au rez de chaussée de la tour selon les places disponibles dans le bar et dans l'ascenseur. En haut, une cigogne géante lovée tout autour d'une salle circulaire. Nous rentrons dans l'antre de l'animal, gardienne de Nantes, depuis son mirador. Nous commençons par faire le tour de la terrasse où nous profitons d'une vue panoramique de la ville, juste splendide !! Ensuite nous prenons place sur des "oeufs-sièges" ou bien sur le cou  de la cigogne. L'ambiance est jeune et décontractée, le service sympathique. Une expérience insolite et cigognesque !

Le soir, je vous conseille de vous rendre dans un restaurant de fruit de mer. Le Paludier, situé dans le quartier Graslin a l'air fantastique, les avis sur le resto sont très positifs : service chaleureux et attentif, produits de qualité, cuisine raffinée, une référence nantaise pour déguster du poisson et des fruits de mer.
 
Le lendemain matin, pour clore ce petit weekend en beauté et faire le plein de bons produits, nous nous rendons au joli marché couvert de Talensac. Des étales plus appétissantes les unes que les autres, des produits locaux et d'autres plus exotiques. Les commerçants vous font goûter leurs produits  et c'est l'occasion de découvrir les spécialités locales: curé nantais, poissons de Loire, fruits de mer, légumes frais, fouace, gâteaux nantais, rigolettes, caramels au beurre salé, muscadet...

Ca y est le weekend s'achève et c'est la tête pleine de beaux souvenirs et la valises pleines de bons produits que nous rentrons sur Paris.